Au terme d'une visite officielle de quatre jours au Maroc, le président Ahmed Sékou Touré a condamné "l'ingérence extérieure" dans les différends africains. Après des entretiens avec le roi Hassan du Maroc, les deux chefs d'Etat ont publié un communiqué déclarant que "les problèmes africains doivent être réglés par les Etats africains eux-mêmes". Plus tôt, le président Touré a trouvé le temps de faire du tourisme. Depuis le Palais Royal de Rabat, un cortège l'emmène dans un voyage à travers les rues de la ville. Rabat est la capitale du Maroc bien que sa population représente moins du tiers de celle de Casablanca, la plus grande ville du pays. Le président Touré s'est également rendu à Marrakech, Fès et Safi. Une haie d'honneur l'attendait lorsque le prince héritier Sidi Mohammed, faisait office de guide, et le président Sekou Touré sont arrivés sur la tombe du roi Mohammed V. Le chef de l'Etat guinéen a eu plusieurs entretiens privés avec le roi Hassan, au cours desquels ils ont discuté d'un large éventail d'affaires africaines. Au total, trois nouveaux accords entre les deux pays ont été signés, portant sur le commerce et les tarifs douaniers, les échanges culturels et scientifiques et la coopération économique et technique. Les accords ont été signés par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, M'hamed Boucetta du Maroc et Fily Cissoko de Guinée. Mais le problème le plus urgent évoqué était la guérilla menée au Sahara Occidental par le Front Polisario. Le communiqué publié par le roi Hassan et le président Sékou Touré, condamnant l'ingérence extérieure dans les affaires d'un pays, était interprété comme faisant référence au conflit du Polisario. La Guinée est membre d'un comité formé par l'organisation de l'unité africaine pour examiner la situation au Sahara occidental. Dans leur déclaration, ils ont réaffirmé leur souhait d'un accord de paix qui respecterait la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale des États concernés. l'Espagne a cédé le Sahara occidental au Maroc et à la Mauritanie il y a trois ans. Mais le Front Polisario, prétendument soutenu par l'Algérie, s'est battu pour l'indépendance et aucune solution n'a été trouvée, malgré la médiation de pays comme la Guinée. Plus tard, le président Touré a prévu de se rendre en Irak, en Syrie et en Libye. (Sources: Reuters)
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