Président Sékou Touré à Paris : Partie inédite

Le président Ahmed Sékou Touré s'est dit préoccupé par l'état de l'organisation de l'unité africaine (OUA). M. Sékou Touré, qui prendra la présidence de l'OUA en 1983, s'exprimait lors d'une nouvelle conférence à Paris le 20 septembre lors d'une visite officielle en France. Le président a critiqué la décision du secrétaire général de l'OUA, Edem Kodjo, d'admettre la République arabe islamique du Sharan (RASD) en tant que membre à part entière. Le dirigeant guinéen a déclaré que le secrétaire général ne pouvait pas avoir plus de pouvoir que les chefs d'État qui n'ont pas réussi à prendre une décision sur la reconnaissance lors des chars avortés à Tripoli en août. Le président Sékou Touré a déclaré que la scission n'était pas entre les amis de la guérilla Polisario, luttant pour l'indépendance du Sahara occidental, et les amis du Maroc, luttant pour conserver leur contrôle sur la région contestée. La scission, a-t-il dit, se situait entre ceux qui respectaient le chargeur de l'OUA d'une part et ceux de la liberté d'action sans référence à la charte prônée par certains Etats d'autre part. Si la RASD était déjà un État indépendant, poursuit le président, alors pourquoi organiser un référendum, comme le suggérait le sommet de l'OUA en 1981. Le président Sékou Touré, qui effectuait sa première visite en France, est pressenti pour prendre la relève présidence du mouvement des non-alignés en 1985.

Sources : Reuters