Le Jeudi 13 Mai à Conakry, le président Sékou Touré a accordé sa première interview à la presse occidentale depuis de nombreuses années. Au palais présidentiel, il a répondu aux questions sur la tentative d'invasion de la Guinée, sous la forme d'une agression dirigée par le Portugal le 22 novembre 1970.
Le président Sékou Touré a déclaré que la tentative d'invasion du 22 novembre dernier n'était pas un nouveau complot, mais la continuation d'un seul et même complot - à savoir celui qui doit recoloniser le peuple guinéen qui a de sa volonté, choisit le socialisme, et que certains pouvoirs cherchent à utiliser des moyens illégaux pour maintenir la Guinée en situation coloniale. Il a ensuite désigné l'Allemagne de l'Ouest, la France et le Portugal comme responsables de cette tentative manquée, chaque pays ayant son projet de domination, une sorte de partage de la Guinée.
Il a également indiqué que les troupes extérieures dans leur manœuvres, ont été aidés, par une cinquième colonne impérialiste en Guinée: "les vrais ennemis de l'Afrique sont les africains inconscients" dit-il .
On a ensuite demandé au président Sékou Touré ce qu'il pensait de la déclaration du dirigeant de la Côte d'Ivoire selon laquelle le refus d'un dialogue avec le gouvernement raciste de l'Afrique du Sud entraînerait la guerre en Afrique. Le président a répondu qu'un tel dialogue serait une trahison de l'Afrique. Les Africains sincères et authentiques, a-t-il dit, ne pourraient pas accepter un dialogue avec des gens qui exploitent les Africains à un horrible degré. Il les a accusés de "s'élever au-dessus de la population propriétaires naturels du territoire, par les baïonnettes et la ruse".
(sources : reuters, RVD-TV)
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